Vincent Tinguely - A Swiss in London

Vincent Tinguely - A Swiss in London

Vincent fait partie de ces étudiants discrets, mais qui se font remarquer par leur travail. Titulaire en 2019 du Bachelor en Visual Effects Animation, il a su, avant même de mettre les pieds chez SAE Institute, ce qui l’intéressait : le compositing. Qu’est-ce que cela veut dire ? Pour les moins initiés, c’est, en termes simples, l’étape quasi-finale d’une production. C’est à ce moment que l’on assemble tous les petits effets et ajouts synthétiques pour créer une scène de film. Comme lui-même le dit parfaitement : « c’est l’assemblage final du puzzle pour que tout soit harmonieux ». Dire qu’il était prédestiné à avoir ce rôle dans la chaine de production VFX n’est pas un euphémisme. Et pour cause, ce qui le fait vibrer dans son métier ? « Que les spectateurs soient transportés dans un univers irréel, sans même s’en rendre compte. On sait que les dragons n’existent pas, mais s'ils sont bien faits, on les accepte dans le film que l’on regarde sans même y faire attention ». Et ce qui est intéressant avec ce rôle, c’est également les challenge auxquels on peut se confronter… Vincent l’explique très clairement : il faut être curieux et ne pas avoir peur de tester. On doit comprendre la lumière, les techniques cinématographiques pour les recréer de manière réaliste. Et tous ces paramètres rendent le travail compliqué et intéressant à la fois ! « On peut travailler sur la même scène de 50 façons différentes, et arriver avec 50 résultats différents qui marcheront tous plus ou moins bien ! ».

Mais comment passe-t-on de SAE Institute Genève à un studio en plein centre de Londres ?! Déjà, comme pour tout métier créatif, il faut toujours travailler, progresser et augmenter sa palette de compétences. Une fois cela acquis, notre Alumni l’a compris, il faut du réseau. Mais comment se faire des contacts quand on est de nature timide… LinkedIn est ton ami ! Vincent commence donc à ajouter pas mal de personnes de l’industrie sur le réseau professionnel durant sa dernière année d’étude. Petit à petit, son fil d’actualité se remplit d’articles VFX et surtout d’offres d’emplois et offres de stages. Jusqu’au jour où le saint Graal tombe : un poste de Junior est disponible à Londres pour faire du compositing ! C’est sa chance et il le sait… Il ne faudra pas longtemps après que le recruteur ait reçu son demo reel pour qu’il le contacte. Le courant passe, les compétences de Vincent répondent aux attentes du studio : c’est signé pour 2 mois de mission ! Et comme à Londres, ils ne font pas les choses à moitié, son poste l’attend pour la semaine suivante. Le compte à rebours est lancé, une semaine pour trouver un logement, pour acheter les billets, ouvrir un compte, faire ses affaires et déménager.

Le grand jour arrive, mélange d’excitation, de fatigue et de tristesse de devoir quitter proches et habitudes. L’appréhension est également présente, première expérience loin de Genève, un logement trouvé dans la nuit quelques heures avant de décoller… Bref, on ne part pas sur une base très sereine, mais gonflé à bloc pour enfin se frotter au milieu professionnel. Moins de 24h après avoir atterri Vincent rentre dans le vif du sujet. Un tour du studio en 5min, la signature de confidentialité, on lui donne son badge, on lui montre son poste de travail avant de lui dire un « Voilà, tu vas bosser ici, tu peux commencer tu sais ce que tu as à faire ! »… Justement pas ! S’en suivront une première semaine un peu compliquée, entre accent British très prononcé, tâches pas franchement définies et apprentissage d’un nouveau logiciel. Pour, en fin de compte, réaliser que son lead n’était même pas au courant qu'il s'agissait de sa première expérience, et l’avait livré un peu à lui-même pensant qu’il savait quoi faire. Suite à cela tout s’est amélioré et Vincent nous confie même avoir réellement aimé son job, jusqu’à ce qu’on lui donne des tâches un peu plus ingrates notamment du rotoscoping (procédé visant à découper un sujet image par image pour l’intégrer avec le reste des effets spéciaux d’un plan non-tourné sur fond vert). Malgré le côté assez répétitif de ce genre de tâche, notre ancien étudiant y trouve un côté assez agréable d’indépendance et surtout en profite pour continuer à apprendre la façon de travailler dans un grand studio.

Mis à part les semaines de rush avec des journées se terminant à 2h30 du matin, cela reste une expérience enrichissante pour notre Alumni. Cette mission de deux mois aura servi pour Vincent d’apprentissage accéléré sur le Compositing, et la vie en studio de manière générale. Il aura même pu avoir accès à des scènes sur lesquelles ont travaillés des senior pour s’en inspirer et apprendre de personnes plus expérimentées. Alors évidemment, pour un timide de nature, les britanniques ne sont pas forcément les plus amicaux au premier abord… Mais au moins Londres a ce côté cosmopolite et cette richesse culturelle permettant de ne pas trop s’ennuyer quand on est seul. Malgré une proposition de CDI, Vincent a préféré revenir sur Genève, en gardant dans un coin de sa tête l’envie de retourner montrer ce dont il est capable à Londres !

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