Allan Mantilleri - la post-production pour héritage
« Forcer le destin » c’est ce qu’a fait Allan sans même s’en rendre compte… Arrivé chez SAE Institute Genève en 2011 pour apprendre le métier d’ingénieur du son, il est en premier lieu intéressé par l’univers du studio. Mais assez rapidement, il se rend compte que ce qui l’intéresse réellement... c’est la post-production (le son pour l’image). Et d’un coup, ces études extrêmement axées "ingénieur du son studio" deviennent moins intéressantes. Il va cependant au bout de son Bachelor of arts et profite de la bonne ambiance SAE, des contacts et des expériences offertes aux étudiants.
Comme pour chaque étudiant arrivant en fin d’études, vient la question du « et après…? ». C’est à ce moment qu’intervient la première grande étape de sa carrière ! Suite à une annonce postée auprès au sein du réseau SAE Institute Genève, Allan prend contact avec le directeur du Studio Vox, alors en recherche d’une relève pour travailler à ses côtés et relancer son activité, en nette perte de vitesse. Accompagné de deux autres étudiants, ils le rencontrent mais, rapidement, Allan se retrouvera seul à travailler dans ce studio spécialisé en enregistrement et traitement de voix-off. Il devient alors indépendant, avec une rémunération sous forme de cachet à chaque prestation. Les débuts ne sont pas simples, le studio est vraiment ancien, l’enregistrement et le travail se fait font sur la première version de Pro Tools… Mais comme dans chaque expérience, du bon est à retenir, et en ce qui le concerne, son directeur lui transmet toutes ses techniques et sensibilise notre ancien étudiant à l’écoute de la voix.
Malheureusement, son sérieux ne suffit pas, le studio ne décolle pas et Allan se transforme d’avantage en commercial à la recherche de clientèle, qu’en un ingénieur du son expérimenté… Encore une fois, le côté « vieillot » du studio décrédibilise la qualité du travail et aucun outil n’est mis en place pour le rendre plus glamour ! Vient alors une idée qui va changer la façon de travailler de Studio Vox. Allan propose au directeur de recruter une nouvelle personne pouvant produire des vidéos afin de vendre des prestations vidéo / son / voix-off offrant donc un service beaucoup plus complet et intéressant. Pierre Belli rejoint donc l’équipe pour apporter cette expertise vidéo nécessaire au développement du studio. L’effet est quasi-immédiat, des mandats arrivent petit à petit et le studio prend un second souffle.
Ayant besoin de compléter son activité chez Studio Vox, Allan fait également de temps en temps des mandats en post-production pour le grand Freestudios à Genève jusqu’au jour où il fera l’un de ses plus gros projets… Une pub Nespresso avec Dany Glover ! Une semaine d’une intensité que l’on retrouve régulièrement dans ces métiers artistiques, à travailler 12h par jour à faire du sound design. Inutile de préciser que ce genre de mandat permet un apprentissage accéléré ! Suite à cela tout s’accélère, Allan devient ingénieur du son remplaçant chez Freestudios tout en continuant à être présent chez Studio Vox.
Vient alors le « game changer », l’évènement qui va réellement faire prendre une tournure radicale à la carrière de notre Alumni. On est alors en 2017 et c’est à ce moment que le directeur de Studio Vox décide de céder son studio à Allan, Pierre et deux autres professionnels de la vidéo. Cornland Studio est né. Société de production audio-visuelle, sa force repose sur les 4 individualités qui la composent. Chacun étant spécialiste dans un style de production, ils peuvent assurer aussi bien de la production pour la TV, Web ou Cinéma, tout en ayant une haute qualité de production sonore. Des le début, après un gros travail de prospection, 3-4 mandats sont signés et permettent à l’entreprise de bien démarrer et surtout de motiver l’équipe !
En 2020, pour la première fois aucune prospection n’a été faite, et la société se porte toujours à merveille, avec même des perspectives d’agrandissement. L’intérêt des mandats a augmenté, avec maintenant des sujets plus profonds, des publicités, de la production de films institutionnels et autre…
Si tout cela est le résultat d’un gros travail, de beaucoup de sérieux et de la persévérance de Allan, il ne faut pas oublier que cela résulte également d’une bonne gestion du réseau, et d’une petite prise de risque pour oser se lancer et forcer un peu ce destin !